Images et stéréotypes des Turcs dans la bande dessinée franco-belge à la Maison du Folklore et des Traditions de la Ville de Bruxelles.

Invitation Jpeg

Bruxelles, le 15 mai 2014 – Dans le cadre des 50 ans de l’immigration turque en Belgique et avec le soutien de Karine Lalieux, Echevine de la Culture de la Ville de Bruxelles, Plateforme 50, regroupant des associations culturelles de la communauté turque de Bruxelles, présente Comics alla turca à la Maison du Folklore et des Traditions. Une exposition consacrée à la représentation de la Turquie et des Turcs dans la bande dessinée franco-belge, à découvrir gratuitement du 22 mai au 15 juin 2014.

De Bécassine à Largo Winch, Comics alla turca, présentée à la Maison du Folklore et des Traditions, revient sur la façon dont la bande dessinée francophone a représenté la Turquie et les Turcs depuis 1919. Avec près de quarante planches et documents, l’exposition retrace cette évolution marquée par les premières évocations orientalistes et les différentes évolutions politiques du 20ème siècle. Une manière unique de célébrer les 50 ans de l’immigration turque en Belgique, en montrant l’évolution de plus en plus complexe mais aussi de plus en plus positive de la perception des Turcs dans la bande dessinée qui constitue un art majeur du pays. « A l’occasion du 50ème anniversaire de l’immigration turque en Belgique, il m’est apparu intéressant, en tant qu’Echevine de la Culture, d’accueillir cette exposition qui jette des ponts entre deux cultures, mettant la Turquie à l’honneur d’une manière originale, à travers la bande dessinée et le regard d’auteurs francophones.» explique Karine Lalieux.

Par sa diffusion de masse et son caractère ludique et distractif, la bande dessinée est un vecteur puissant pour la construction des clichés et des stéréotypes. Rarement négatifs, ceux concernant les Turcs se sont complexifiés avec le temps, jusqu’à leur donner une image subtile, parfois plus fidèle que celle habituellement véhiculée par les organes d’information les plus classiques” soulignent Alain Servantie et Didier Pasamonik, commissaires de l’exposition.

Des représentations qui auront au départ comme source principale le voyage et les images stéréotypées qu’en ramènent les touristes : le Bosphore, les grandes mosquées, le Grand Bazar, les pachas, les femmes voilées, les Turcs costauds affublés de fez et de moustaches… Mais aussi la Culture, avec les représentations des peintres orientalistes et des écrivains, de Gérard de Nerval à Pierre Loti, et l’Histoire, avec les évocations de Byzance et de Constantinople, les situations politiques dans le cadre de la Guerre Froide, la mégapole moderne enfin et l’incroyable destin du Comte Claude-Alexandre de Bonneval.
Les bandes dessinées plus récentes s’inspirent de documents historiques, de photos et de journaux. Elles se concentrent sur quelques thèmes frappant et sujets propres à représenter l’exotisme, avec la persistance d’images anciennes, surtout dans la manière d’appréhender les femmes.
Le regard personnel sur la Turquie de chaque auteur joue également un rôle. Ils s’inspirent de sources littéraires, voire effectuent des voyages en repérage, comme dans les albums de Corto Maltese d’Hugo Pratt, dans Largo Winch de Van Hamme et Francq, dans Djinn de Dufaux et Mirallès, dans Dérive orientale de Younn Locard ou encore dans Ticket 2 Way du jeune Eugenio Nittolo.
Le regard, d’abord superficiel, retient la différence et non ce qui nous est semblable. Puis intervient l’exotisme, prétexte au fantastique : voyages initiatiques ou dangereux dans un environnement étrange, parfois ressenti comme hostile, un Orient mythique. Au fur et à mesure, les clichés tombent et les nouvelles histoires nous offrent aujourd’hui des images plus complexes, moins stéréotypées, davantage nourries de compréhension et d’affection.
Une création de PLATEFORME 50 avec le soutien de l’Echevinat de la Culture de la Ville de Bruxelles, de la Loterie Nationale, Artfusion et le concours du Festival international de la bande dessinée d’Istanbul, Istanbulles.

Vernissage le 21/5/2014 à 18h30

COMICS ALLA TURCA
Images et stéréotypes des Turcs dans la bande dessinée franco-belge

22.05>15.06
Du mercredi au dimanche, de 13h à 18h
Fermé les jours fériés
Entrée libre

Maison du Folklore et des Traditions
Rue du Chêne 19
1000 Bruxelles
02/279.64.44

Contacts presse

PLATEFORME 50

Alain Servantie – alainservantie@yahoo.fr
02/779.98.68 – 0486/97.16.05

Faruk Bicici – farukbicici@gmail.com
0486 91 33 87

Mustafa Balci – mustafa.balci@yahoo.fr
0488 95 19 98

ECHEVINAT DE LA CULTURE, VILLE DE BRUXELLES

Audrey Poels – audrey.poels@brucity.be
02/279.48.57 – 0485/57.09.98

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Reframe online grubuna katılın!

Connect ECF Labs

İstanbul’da geçen ay gerçekleşen Reframe | Yeni Kadraj sergi ve projesinden esinlenerek European Cultural Foundation (Avrupa Kültür Vakfı) ECF Labs isimli herkese açık olan iletişim kanallarında “REFRAME – a comics lab”ı açtı.

Bu online community‘nin amacı Avrupa üzerine çizgi roman aracılıyla çeşitli perspektifler sergilemek, paylasmak.

Okuyucu, yazar, çizer… herkes katılabilir.

Daha fazla bilgi için: http://ecflabs.org/lab/reframe

Reframe İstanbul sergi açılışı çok güzel geçti. Çekül Evinde bizi ağarlayan Çekül Vakfı‘na ve European Cultural Foundation‘e destekleri için çok teşekkürler. Salı günü Mimar Sinan’da ardından da Article 19‘le atölyelerimiz yer alacak.

L’ouverture de l’exposition Reframe à Istanbul fut un succès. Merci à Çekül Vakfi de nous avoir accueilli, et remerciements particulier à la European Cultural Foundation pour leur soutien précieux. Mardi nous continuons avec deux ateliers : un destiné aux étudiants de Mimar Sinan et l’autre animé par Article 19 sur la liberté d’expression et la BD.

The opening of Reframe Istanbul was a huge success. Thanks to Çekül for hosting us and to the European Cultural Foundation for their support. On Tuesday we will have two workshops: one for students at Mimar Sinan and the other one with Article 19 on Freedom of expression and comics.

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ÜÇ ÜLKENİN ÇİZGİ ROMANCILARI İSTANBUL’DA BULUŞUYOR!

SERGİ AÇILIŞI 17 Şubat 2014 – ÇEKÜL EVİ

İngiltere, Türkiye ve Cezayir’in çizgi roman alanında önde gelen genç isimleri, ReFrame isimli proje için biraraya geldi. İstanbul merkezli tek çizgi roman festivali Istanbulles’un genel koordinatörü Canan Maraşlıgil’in küratörlüğünde üç ülkeye yayılarak gerçekleştirilen sergi ve etkinliklerin Londra ve Cezayir ayakları kısa süre önce tamamlanmıştı

Şimdi sıra, Türkiye’de… İstanbul’da…
Türkiye’yi temsilen Studio Rodeo ekibinin Gezi Parkı temalı çizgi öykülerle katıldığı sergi, önümüzdeki Pazartesi günü (17 Şubat 2014) Beyoğlu’ndaki Çekül Evi‘nde açılıyor. Avrupa’ya ifade özgürlüğü ve kültür temalı bakışların farklı konular altında öne çıktığı toplam dokuz farklı çizgi eser, bu tarihten itibaren iki on gün boyunca izlenip okunabilecek.
Üç ülkenin yazar-çizerleri; Naz Tansel, Murat Mıhçıoğlu, Cem Özüduru, Hannah Berry, Daniel Locke, ILYA, Sofiane Belaskri, Mahmoud Benameur ve Soumeya Ouarezki, Istanbul’da buluşup sergi açılışında konuşacaklar.
 
Reframe Logo ECF
ReFRAME (YeniKadraj)

Cezayir, Türkiye ve İngiltere’den çizgi roman ile Avrupa üzerine perspektifler

Üç farklı ülkeden genç yazar ve çizerler Avrupa’ya yeni bir bakış sunmak üzere bir sergi
kapsamında birleşiyor.

Türkiye, Cezayir ve Birleşik Krallık’tan yeni kalemleri bir araya getiren Reframe (YeniKadraj) sergisi, Avrupa’nın kültürel, sosyal ve siyasal dinamiklerini çizgi roman aracılığıyla inceleyecek dokuz yazar çizerin farklı stillerini ve bakış açılarını sunacak.

Sergi, önümüzdeki birkaç ay içinde, uluslararası platformda önde gelen üç çizgi roman festivalinin bir parçası olacak. Ekim ayında Londra’da Comica Festival’da ve Free Word’ün sonbahar programı kapsamında sergilendikten sonra, Cezayir’in FIBDA Festivali’nde ve İstanbul’da İstanbulles ve Studio Rodeo işbirliğiyle sunulacak.

Serginin yanı sıra ifade özgürlüğü, insan hakları ve Avrupa üzerine temaları ve çizgi romanın bu konular içindeki rolünü tartışmak üzere konuşmalar düzenlenecek. Ayrıca yerel okullarda da yazar çizerlerle atölye çalışmaları yer alacak.

Reframe sergisinde yer alan yazar ve çizerler:

  • Türkiye: Naz Tansel, Murat Mıhçıoğlu ve Cem Özüduru
  • Birleşik Krallık: Hannah Berry, Daniel Locke and ILYA
  • Cezayir: Sofiane Belaskri, Mahmoud Benameur ve Soumeya Ouarezki

Reframe (YeniKadraj) Cezayir, Türkiye ve İngiltere’den çizgi roman ile Avrupa üzerine perspektifler European Cultural Foundation’in katkılarıyla gerçekleşen bir Comica, Istanbulles ile Studio Rodeo, FIBDA, ve Free Word ile ARTICLE 19 ve Booktrust’ün işbirliğidir. 

Nouveau projet international pour Istanbulles

Reframe Logo ECF

Le festival Istanbulles est fier de faire partie du projet Reframe (Recadrer) : Perspectives européennes à travers la bande dessinée d’Algérie, de Turquie et du Royaume-Uni, présenté par Comica, Istanbulles avec Studio Rodeo, FIBDA, et Free Word en association avec ARTICLE 19 et Booktrust. Le projet est financé par la European Cultural Foundation.

Vernissage de l’exposition et débat autour du thème des “Perspectives européennes à travers la BD” au Free Word Centre de Londres, le 23 Octobre à 18h30.

REFRAME (RECADRER)
Perspectives européennes à travers la bande dessinée d’Algérie, de Turquie et du Royaume-Uni

Des artistes pionniers de trois pays différents s’unissent pour créer une exposition explorant nos attitudes contemporaines envers l’Europe. Réunissant des nouvelles voix de la Turquie, de l’Algérie et du Royaume-Uni, Reframe invite neuf artistes émergents à « recadrer » leurs perspectives sur l’Europe en présentant leurs styles et leurs points de vue distinctifs à travers une série de nouvelles BD de deux pages chacune, qui examinent les dynamiques culturelles, sociales et politiques entre l’Europe et chacun des pays participants.

Les artistes de Reframe questionnent et explorent à travers la BD ce que l’Europe signifie pour ceux d’entre nous vivant à l’aube du rêve continental.

L’exposition sera présentée dans le cadre de trois grands festivals de bande dessinée internationaux au cours des prochains mois. Dévoilée au Festival FIBDA à Alger en Octobre, l’exposition sera présentée au Free Word Centre de Londres dans le cadre du Festival Comica et le programme d’automne de Free Word, et terminera son parcours dans une exposition à Istanbul présentée par le festival Istanbulles et Studio Rodeo.

Parallèlement à l’exposition, il y aura une série de discussions pendant les festivals explorant le rôle que la bande dessinée peut jouer dans le débat sur la liberté d’expression, les droits de l’homme et nos attitudes à l’Europe. Il y aura également une série d’ateliers organisés dans les écoles et académies locales.

Nous vous présenterons des extraits de travaux des artistes sur ce site, avec plus d’informations sur la série de débats et d’ateliers.

Les artistes participant à Reframe sont :

  • Turquie : Naz Tansel, Murat Mıhçıoğlu et Cem Özüduru
  • Royaume-Uni : Hannah Berry, Ilya and Daniel Locke
  • Algérie : Sofiane Belaskri, Mahmoud Benameur et Soumeya Ouarezki

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Istanbul reste un sujet de choix pour la bande dessinée

Dérive orientale LocardIl est toujours intéressant de visiter une ville avec, dans l’esprit, un souvenir de lecture, tenter de retrouver la Venise ésotérique de Corto Maltese ou la maison du professeur Septimus au 2bis Tavistock Square à Londres. “Dérive orientale” de Younn Locard (L’Employé du Moi) permet cette recherche, sur le mode de l’errance, dans les lieux et dans l’Histoire.

En 1937, la Turquie n’est plus “l’homme malade de l’Europe” que la guerre de 1914-1918 avait laissée exsangue, amputée de ses conquêtes ottomanes. Mustapha Kemal l’a remise sur pied, lui a redonné une dignité et surtout, l’a complètement modernisée : instauration de la République, laïcisation de la société, réforme de l’écriture, vote des femmes… On y voit passer Trotski fuyant Staline et tandis que la république turque accueille dans ses universités une centaine de scientifiques juifs fuyant le piège nazi.

Mais nous sommes dans l’Orient compliqué, dans un millefeuille où les fondements de notre civilisation sont nés, entre le Mont Ararat, la Grèce d’Aristote aux portes de l’Europe, à la source du Tigre et de l’Euphrate, une marche essentielle de l’Islam. La Sublime Porte rayonne toujours de sa splendeur affectée et darde de ses minarets narquois la rationalité triomphante de la jeune république d’Ankara.

Younn Locard rend très bien tous ces paramètres. Quand commence notre histoire, Simon et Aillil sont en reportage pour un grand journal anglais. Il faut évoquer Istanbul, ville-monde étendard de l’occidentalité en terre musulmane, ignorer les fez, les bazars et les souks, et les superstitions ancestrales ; mentionner surtout le havre que constitue la ville pour les Chrétiens et autres minorités “étrangères”…

Locard Istanbul page

Jouant sur la dualité entre les protagonistes : le dessinateur à l’affût de la moindre sensation inédite, prêt à se laisser séduire par toutes les formes de charme ; le journaliste arc-bouté sur sa mission, recherchant les faits, fuyant l’imagerie surannée. L’œil exercé qui connaît la ville reconnaît le Pont et la Tour de Galata, le quartier d’Eminonu, le kiosque de Sultanhamet, la Citerne de la Basilique, la Mosquée Süleymaniye, le petit tram de Tünel, les quais de Kadiköy, les chats de Cihangir, les barques de pêcheurs et les larges terrasses surplombant le Bosphore…

Dans un dessin contemporain, une sorte de tempo-croquis à la Christophe Blain ou à la Vincent Perriot, Younn Locard nous emmène dans un voyage merveilleux, autant initiatique qu’artistique.

Joli moment de lecture.

Croquis Istanbul Locard

International Comics Festival of Istanbul